Mardi 4 juin, j’ai participé à l’hommage rendu à
Michel Crépeau, pour le quarantième anniversaire de son élection comme Député
de Charente-Maritime.
Organisé à l’initiative du groupe Radical et de la
Présidence de l’Assemblée, ce rendez-vous a réuni ses amis et les personnes qui
l’ont côtoyé, à La Rochelle ou à Paris. Sont ainsi intervenus, le Premier
ministre, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, Laurent
Fabius, mais également des parlementaires radicaux (Roger-Gérard
Schwartzenberg, Alain Tourret) et écologistes (Jean-Vincent Placé et François
de Rugy), et des amis rochelais.
Tous ont rappelé l’influence exercée par celui qui
était à la fois un bâtisseur et un humaniste, un avant-gardiste et un homme de
bon sens. Il fit de la Rochelle, dont il fut maire de 1971 à 1999, « à la fois un laboratoire
et une vitrine du radicalisme municipal ».
Comme je l’ai rappelé dans mon intervention :
« En homme de convictions, Michel a su percevoir – avant tout le monde –
l’importance de la thématique environnementale. En homme pragmatique, il avait
également compris que l’écologie n’appartenait à aucune formation et devait se
garder de devenir une idéologie sectaire. »
Il participa activement à la naissance du Mouvement
des Radicaux de Gauche, l’année de son élection au Palais Bourbon, avant d’en
assurer la Présidence, puis de porter nos couleurs à l’élection Présidentielle
de 1981. Il porta ensuite nos valeurs comme ministre (à plusieurs reprises),
puis en tant que président du groupe RCV (Radical Citoyen Verts), de 1997 à sa
disparition brutale, en 1999.
Celui qui se définissait comme : « un homme de
terrain, anti-technocrate, ennemi des structures paralysantes et des dogmes
figés », nous a laissé une belle définition du Radicalisme :
« Ce qui compte c’est le bonheur, et le bonheur
vient de la fraternité, ça vient de l’amitié, ça vient de l’amour. C’est une
dimension essentielle de la politique. Parce que la politique n’est pas une
chose abstraite, c’est l’homme dans son environnement. C’est aussi cette
dimension de la culture, de la fraternité. Cette dimension de l’homme qui est
la seule, la grande et la vraie priorité. C’est l’âme même du radicalisme. »