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29/02/2012

Jean Michel BAYLET salue la décision du Conseil Constitutionnel!

 

Je salue la décision du Conseil Constitutionnel

Je salue la décision du Conseil constitutionnel de censurer la loi punissant la contestation du génocide arménien en 1915.
Il constate avec satisfaction que la haute juridiction a réaffirmé que l’exercice de la liberté d’expression ne peut pas être réprimé.
Cette sage décision rappelle au législateur que ce n’est pas à lui d’écrire l’Histoire. C’est une victoire pour la démocratie.
J’appelle le gouvernement à renoncer à légiférer sur ce sujet car il ne faut pas que la volonté de commémorer, célébrer et transmettre la mémoire se transforme et se confonde en besoin d’interdire, sanctionner et surtout de clore la confrontation historique. La loi ne peut pas dire la « vérité historique ».

27/02/2012

Campagne de François HOLLANDE, Jean-Michel BAYLET s'affiche !

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François HOLLANDE étant le candidat commun du PS et du PRG pour ces élections Présidentielles; il était tout à fait naturel que les Radicaux de Gauche produisent leur propre matériel de campagne, afin de porter cette candidature avec leur propre spécificité.

Voici la première affiche, où Jean-Michel BAYLET s'affiche clairement aux cotés du candidat.

D'autres supports sont en cours d'élaboration...

17/02/2012

Jean Michel BAYLET s'exprime dans l'HUMANITE.

Un mauvais calcul qui fait un mauvais débat

Par Jean-Michel BAYLET, Président du Parti Radical de Gauche.

 

Qu’un ancien haut fonctionnaire que tous croyaient républicain – tel est le cas de M. Guéant – se lance dans une polémique aussi hasardeuse que celle de la prétendue hiérarchie des civilisations ne peut s’expliquer que par le contexte politique, et plus précisément par des visées électoralistes.

Il s’y est d’ailleurs aventuré en des termes curieux : « Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. » Pour moi, je suis, comme tous les vrais radicaux, de gauche et absolument pas relativiste. Je crois que les philosophes des Lumières ont inspiré les grands textes que sont la Déclaration d’indépendance américaine, et la Déclaration française des droits de l’homme. Malgré les difficultés liées à la montée du matérialisme et du consumérisme dans les sociétés occidentales, il reste de ce grand élan un socle de valeurs universelles : l’unité fondamentale de la condition humaine, l’autonomie du sujet, l’égalité en droits et les formes démocratiques de la représentation politique. Si tel était le véritable sujet, je pourrais dire, comme le suggère M. le ministre de l’Intérieur, que je ne suis pas prêt à me prosterner devant les États ou les régimes qui ne respectent pas ces valeurs essentielles.

Mais la première erreur de M. Guéant est de confondre les civilisations et les différents cycles que connaissent les sociétés et les cultures, à la fois dans l’espace et dans le temps. Un exemple ? Lui-même pourrait reconnaître que les royaumes arabes d’Andalousie étaient marqués, avant la Reconquista, par une tolérance politique et un rayonnement culturel infiniment plus grands que ceux de l’Espagne inquisitoriale d’Isabelle la Catholique.

J’ai choisi cette illustration à dessein car nous voyons bien, depuis le trop fameux débat sur l’identité nationale, depuis les menaces de déchéance de la nationalité, depuis la publicité sur les prières de rue, ou sur un cas, évidemment répréhensible mais isolé, de polygamie, que le véritable adversaire proposé par la droite à la communauté française c’est l’étranger et, plus grave encore, notre concitoyen s’il est musulman.

C’est ici qu’il faut revenir sur le contexte préélectoral. Pendant quatre ans, le président de la République a essayé de rééditer sa performance de 2007 : en récitant tous les thèmes de la droite autoritaire, sécuritaire et identitaire, il espérait capter à nouveau l’électorat potentiel du Front national. En vain. Mme Le Pen était installée aux alentours de 20 % des intentions de vote. Mais c’est aujourd’hui une perspective nouvelle qui s’ouvre. L’Élysée et ses conseillers se sont persuadés, à tort ou à raison, que la candidate de l’extrême droite ne parviendrait pas à se présenter. La cible a donc changé. C’est la totalité de son électorat qu’il s’agit de séduire dans une logique jamais démentie : c’est sur le score du premier tour que se gagne l’élection présidentielle.

Et la sortie saugrenue du ministre de l’Intérieur est éclairée par les déclarations de Nicolas Sarkozy. Il n’envisage rien de moins qu’un référendum sur les droits des chômeurs. Et puis un autre sur les droits des étrangers. Alors qu’il se disait séduit, voilà peu, par le chantier des nouvelles libertés, il rejette énergiquement les droits au mariage homosexuel ou à l’homoparentalité ainsi que le droit à mourir dans la dignité. Le cap est clair : tout à l’extrême droite.

Et pourtant, chacun sent bien que le calcul est erroné. C’est une chose de réunir les électeurs les plus droitiers au premier tour – y parviendra-t-il ? on peut en douter –, c’en est une autre de rassembler les Français le plus largement possible et de les présider sans esprit partisan.

Puisque nous sommes invités à réfléchir à la valeur des cultures, rappelons, tout simplement que la culture républicaine se confond avec cet effort de rassemblement et que notre République n’a jamais eu pour mission de diviser les Français, de les opposer les uns aux autres. Notre pays traverse des épreuves difficiles. Il a plus que jamais besoin de respect de cet esprit public. La France a été grande lorsqu’elle était unie. Elle a toujours perdu quand elle était déchirée. C’est aussi la leçon que nous a apportée l’histoire des civilisations.

Jean-Michel BAYLET